C'était la demeure d'un riche boulanger. Un ensemble de 1 500 mètres carrés. Une maison, une boutique, un jardin, des étables, un moulin, des fours, et au fond un atelier de peintres. La vie y est restée figée depuis l'éruption du Vésuve en l'an 79.
L'air soudain brûlant, la lave incandescente a piégé l'âne et les six mules qui actionnaient le moulin à farine, on peut encore y voir leurs squelettes pétrifiés. Sur les murs du magasin, on distingue griffonnées à la main, les sommes que certains clients devaient au boulanger.
Une fresque sensuelle et bien conservée
Et dans sa maison, des dessins de poissons, de natures mortes qui accompagnent le visiteur jusque dans la salle à manger où trône cette fresque sensuelle, si bien conservée, celle des « chastes amants ». Des couples, allongés, mi-nus mi-drapés, sirotant on ne sait quel nectar, et au centre, ces deux amoureux, épris dans un goulu baiser.
L'exploration et les fouilles de ce site envasé ont duré plus de 30 ans.
Accessible quelques jours seulement pour la Saint-Valentin, il sera ensuite à nouveau à l’abri des regards pendant trois ans. Le temps de le consolider et d'aménager des passerelles pour les trois millions de visiteurs qui se baladent chaque année à Pompéi.