L’Allemagne et la Grande-Bretagne veulent à tout prix garder le glyphosate. La France a déjà fait savoir qu’elle aimerait l’interdire, mais il semble qu’elle s’accommode bien du sur place européen. Le glyphosate reste l’herbicide le plus utilisé en France et plus généralement dans le monde. On ne peut pas dire pourtant que les 28 pays de l’Union européenne ne soient pas avertis.
« On a montré que les animaux exposés étaient plus souvent atteints de cancer que les animaux non exposés. Et dans les études sur le glyphosate on a au moins trois cancers différents. C’est largement suffisant pour pouvoir classer le glyphosate comme cancérogène pour l’homme », explique François Veillerette, porte-parole de Générations futures.
Alors, allez-y : interdisez-nous le glyphosate, et vous n’aurez plus de fruits ni légumes dans vos assiettes, peste en substance Arnaud Rousseau. Cet agriculteur français est membre de la Fédération des Agriculteurs. Comme son syndicat, il exige une solution de rechange : « Parce que dire "plus de glyphosate, plus rien, c’est bien". C’est comme dire plus de nucléaire et plus d’électricité. La question c’est comment on fait pour en avoir une utilisation qui est responsable. Il n’y a pas de solution alternative. »
Le labour serait-il une solution alternative. Réponse d’Arnaud Rousseau : « Evidemment, mais aujourd’hui on considère que moins labourer, cela permet aussi une richesse des sols plus élevée. Cette approche toujours dans l’extrême, "il faut interdire", je trouve cela excessif. »
L'ICE (Initiative citoyenne européenne) auteur de la pétition européenne antiglyphosate, se donne un an avant d'aller la remettre en mains propres au Parlement de Bruxelles.
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