Migrants: Malte appelle l’Union européenne à la solidarité

La crise des migrants sera l'un des gros dossiers de la présidence maltaise de l'Union européenne, qui a débuté au 1er janvier. Le Premier ministre Joseph Muscat est venu de La Valette à Strasbourg ce mercredi 18 janvier pour exposer les priorités de sa présidence aux députés européens.

Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg,  Anastasia Becchio

Depuis l'accord conclu avec la Turquie, la Méditerranée est redevenue la voie de passage la plus empruntée par les migrants. Pour contrôler ces flux, éviter les hécatombes en mer et alléger le fardeau pour l'Italie, il faut négocier avec la Libye, estime le Premier ministre Joseph Muscat :

« La responsabilité ne doit pas reposer uniquement sur les épaules de l'Italie. Ces derniers jours, le gouvernement italien a fait des gestes en direction du gouvernement libyen. Je pense que nous devons soutenir les éventuels progrès et faire preuve de solidarité ».

Une solidarité qui fait pourtant défaut se désole le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Car face aux plans de relocalisation des réfugiés, la Slovaquie, la Pologne et la Hongrie font de la résistance.

« Je déplore que pour la première fois dans l’histoire européenne, certains pays n’ont pas appliqué les décisions adoptées dans un domaine aussi sensible que celui de l’asile. Il nous reste beaucoup à faire, en particulier remettre en place un mécanisme européen permanent nous permettant de gérer les migrations de manière crédible et sur le long terme », a déclaré Jean-Claude Juncker.

Sur les 160 000 réfugiés à répartir, moins de 10 000 ont été accueillis dans les pays membres.

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