Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Pour le Kremlin, cette opération constitue « une menace », a déclaré le porte-parole de la présidence Dmitri Peskov. « Il s'agit d'une menace contre nos intérêts et notre sécurité », a-t-il ajouté, dénonçant, sans citer nommément les Etats-Unis, le fait qu'un « pays tiers, même pas un pays européen, renforce sa présence militaire à nos frontières en Europe ».
Pour Moscou, ce déploiement est « un facteur de déstabilisation pour la sécurité européenne ». La propagande russe évoque des bruits de bottes dans l'est de l'Europe et affirme que cela inquiète les Européens à l'exception de la Pologne et des pays baltes que ce déploiement rassure. Un déploiement que Barack Obama s'empresserait de réaliser avant la prise de fonction de Donald Trump, qui, selon la presse de propagande russe, « ne souffre pas lui de phobie anti-russe congénitale ».
En fait, ce déploiement n'est en rien une surprise puisqu'il a été entériné lors du dernier sommet de l'Otan à Varsovie en juillet. Et cette année, au moins deux rencontres Otan-Russie se sont tenues à Bruxelles, prouvant que le dialogue n’est pas rompu.