« Sur les premiers jours de l’année, nous avons effectué trois sauvetages, recueilli 375 personnes à bord. Malheureusement, les conditions de traversée, à l’heure actuelle, en plein milieu de l’hiver, sont encore plus dramatiques que celles qu’on peut connaître par un temps plus clément, puisque la météo est rude. Il fait froid, les gens souffrent d’hypothermie, la mer très vite peut se former. »
En ce début d'année 2017, la directrice générale de l'ONG SOS Méditerranée lance un appel. Le navire de l'organisation, l'Aquarius, a déjà secouru des centaines de personnes au large des côtes libyennes. Actuellement, deux bateaux de ce type sont présents dans la zone. Insuffisant, selon Sophie Beau, de SOS Méditerranée, actuellement en escale avec l'Aquarius en Sicile.
« On ne peut pas, malheureusement, répondre à l’ampleur des besoins. Et on ne peut pas secourir toutes les embarcations qui sont en détresse. Même celles pour lesquelles on a pu avoir des signalements, on ne peut pas toutes les secourir. On n’a pas les moyens nécessaires. Donc, c’est une situation dramatique sur laquelle il absolument alerter l’opinion publique », explique Sophie Beau.
La directrice générale de SOS Méditerranée l'assure : « Il faut multiplier les moyens de sauvetage et remettre en place un vrai dispositif de sauvetage conséquent. Un bateau, ça ne suffit pas, deux bateaux non plus. C’est absolument insuffisant par rapport à l’ampleur des besoins. » En 2016, plus de 5 000 personnes y ont perdu la vie, sans compter les disparus.
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