Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
En Italie, une crise de gouvernement prend vite le nom de « Crisi al buio », « Crise dans le flou », peut-on lire en Une du prestigieux quotidien catholique, Avvenire. Ce journal souligne que la solution la plus sage pour le président de la République serait un gouvernement d’union nationale.
Après les consultations qui s’achèveront samedi, Sergio Mattarella pourrait donc confier un mandat exploratoire à un des ministres sortants du gouvernement, voire même à Matteo Renzi, pour qu’il vérifie à travers un vote de confiance s’il dispose d’une majorité lui permettant de prendre la tête d’un tel gouvernement le temps de réformer, de manière homogène, les lois électorales pour les élections des sénateurs et députés.
Le Parti démocrate, qui a la majorité relative, et Forza Italia pourraient soutenir cette solution. Si elle tombait à l’eau, il resterait la carte d’un exécutif technique, de très brève durée. Celui-ci devrait juste modifier la loi électorale pour la Chambre des députés, explique le quotidien La Stampa. Dans ce cas, les Italiens retourneraient aux urnes avec un mode de scrutin imparfait, avant le printemps 2017. C’est ce que souhaitent le Mouvement 5 étoiles et la Ligue du Nord, qui veulent évidemment capitaliser leur succès.