Après la catastrophe de Fukushima, le gouvernement allemand était bien autorisé à accélérer la sortie du nucléaire, et ce afin de protéger la santé publique et l'environnement, disent les juges suprêmes. Mais les énergéticiens sont en droit de réclamer une compensation pour la fermeture des réacteurs, ajoutent-ils.
Le montant de la compensation n'a pas été chiffré. Un compromis devrait être trouvé d'ici juin 2018. L'accident de la centrale japonaise partiellement détruite par un tsunami en 2011 a pressé les Etats à réévaluer les risques liés à l'utilisation de l'énergie atomique.
L'Allemagne a opéré un virage à 180 degrés en décidant une sortie accélérée du nucléaire d'ici fin 2022 et en fermant les sept réacteurs les plus anciens. Confrontés à la baisse des prix de gros de l'électricité et aux problèmes de rentabilité des centrales à charbon, mais aussi face à la concurrence des énergies renouvelables, les industriels s'étaient sentis lésés et avaient demandé à être indemnisés.
Les plaignants veulent étudier le jugement avant d'évaluer les compensations qui leur sont dues. Ils pourraient demander jusqu'à 20 milliards d'euros.
→ A (re) écouter : 5 ans après Fukushima, où en est la sortie du nucléaire allemand ? (Accents d'Europe)