Airbnb hors-la-loi, Barcelone met le holà avec une amende de 600 000 euros

La mairie de Barcelone a annoncé jeudi 24 novembre son intention d'infliger des amendes de 600 000 euros à chacune des plateformes de location de logements en ligne Airbnb et HomeAway, pour avoir loué des appartements sans autorisations. Au total, Barcelone compterait 15 881 appartements touristiques.

Avec notre correspondant à Madrid,  François Musseau

« Il n'est pas admissible que des milliers d'appartements soient exploités sans licence et de manière illégale sans payer d'impôts et en causant un préjudice au voisinage », a déclaré à Catalunya Radio la maire de Barcelone Ada Colau, en guerre contre la saturation touristique de la ville la plus visitée d'Espagne.

Concrètement, même si ces locations sont source de bénéfices financiers pour des milliers de particuliers et d'agences profitant de la manne touristique, en hébergeant d'innombrables visiteurs dans les quartiers du centre-ville, ils sont la cause de nuisance.

Ce type de locations est bien plus rentable que les locations traditionnelles, ils entraînent le départ des habitants en périphérie et transforment en profondeur les quartiers. Cette analyse négative est la raison pour laquelle la maire Ada Colau, qui se présente comme la représentante des citoyens, a frappé un poing sur la table.

Appel en justice

La mairie « a ouvert deux nouveaux dossiers de sanctions à l'encontre d'Airbnb et de HomeAway (...), ouvrant une procédure qui débouchera sur une sanction de 600 000 euros respectivement », indique la mairie dans un communiqué. La plateforme californienne, très en colère, a annoncé son intention de faire appel en justice.

La mairie dirigée par une plateforme de gauche depuis 2015 avait déjà annoncé avoir infligé à chacun de ces sites d'hébergement chez l'habitant deux amendes de 30 000 euros chacune, pour avoir fait la publicité de logements qui n'étaient pas habilités à recevoir des touristes.

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