Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
« Le viol ne peut pas être justifié. » C'est le slogan sur Twitter, sur Facebook, dans les rues. C'est la réponse à ce projet de loi présenté jeudi soir par le gouvernement. Une mesure qui concernerait les agressions sexuelles commises avant le 11 novembre.
Le gouvernement a justifié ce projet en évoquant les mariages soi-disant consentis entre personnes majeures et mineures, encore fréquents notamment dans les régions rurales, mais hors-la-loi. Mais il n'a pas convaincu, bien au contraire, surtout lorsque le ministre de la Justice a évoqué « des agressions sexuelles sans contrainte ».
Tous les partis d'opposition ont dénoncé la mesure, y compris les ultranationalistes, en général plutôt souples avec le pouvoir, et des appels à manifester ont été lancés dans les grandes villes, en rappelant que le nombre d'agressions sexuelles a littéralement explosé depuis dix ans.
Le gouvernement, lui, persiste et signe et estime « lever une injustice » et « protéger » les enfants issus des mariages précoces.
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