Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Le président Poutine a exigé une réduction du déficit sous les 3% du PIB, malgré la chute des recettes des hydrocarbures. Pour atteindre l’objectif de déficit de 1,9% du PIB en 2019, les coupes doivent donc être drastiques.
Les fonds alloués aux ministères vont être réduits de 6% en 2017, 9% en 2018 et 11% en 2019. Les dépenses pour l’éducation vont tomber en 2019 à 3,5% du PIB, ce qui éloigne la Russie de la moyenne des pays développés. Baisse également du budget pour la santé.
Le budget consacré à la défense nationale doit passer de 4,7% du PIB en 2016 à 2,9% en 2019. Mais 17% des fonds sont non assignés et en réalité destinés à l’armée. Et les secteurs de l'armée et des forces de l’ordre restent prioritaires.
Le budget a été établi sur la base d’un baril de brut à 40 dollars, un dollar à 67 roubles et une inflation à 4%. Le ministre des Finances a défendu la rigueur comme « la condition nécessaire pour garantir une croissance solide ».