«Bienvenue chez les Hartmann», un film qui s'empare du thème des réfugiés

Munich a été, à la rentrée 2015, la ville symbole de l'arrivée massive de réfugiés en Allemagne. Près d'un million sont arrivés l'an passé. Plus d'un an après, la première comédie consacrée à ces événements sort en salle en Allemagne. Bienvenue chez les Hartmann, du réalisateur Simon Verhoeven.

Avec notre correspondant à BerlinPascal Thibaut

La mère de famille de Bienvenue chez les Hartmann est une prof à la retraite quelque peu désœuvrée. Elle n'a plus d'élèves et ses deux enfants, un businessman au bord du « burn-out » et une fille éternelle étudiante un peu paumée ont quitté le nid familial. Monsieur Hartmann est un médecin hospitalier qui refuse de vieillir et passe son temps libre chez un chirurgien esthétique mais est toujours plus aigri.

Bref, c'est une famille comme tant d'autres que le syndrôme altruiste de Mme Hartmann va venir bousculer. Elle a déjà un chat. Pourquoi pas un réfugié ? D'où un casting que remporte le sympathique Diallo, un Nigérian victime de Boko Haram. A l'arrivée, Diallo se transforme en psychologue d'une famille un peu déglinguée, cache les bouteilles de Mme Hartmann qui aime un peu trop le rouge et joue les entremetteurs entre la fille de ses hôtes et le copain qui fait du jogging avec des réfugiés.

Bienvenue chez les Hartmann ne lésine pas sur les clichés, avec une amie de la famille « baba cool » soixante-huitarde dont les idéaux de jeunesse refleurissent grâce à l'accueil des réfugiés, une populace xénophobe qui manifeste devant la maison des Hartmann et un réfugié infiltré par l'organisation Etat islamique.

Mais le choc des cultures provoque des quiproquos délicieux. La famille se rabiboche grâce à Diallo dont la demande d'asile d'abord rejettée est finalement acceptée. « Wir schaffen das », avait dit Angela Merkel, « nous y arriverons ». Chez les Hartmann, l'intégration marche, celle de Diallo comme celle de la famille.

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