Nous n'avons jamais été traités comme ça par un gouvernement client, explique le patron d'Airbus qui ajoute avoir l'impression que son groupe a été mené en bateau depuis des mois.
On nous a claqué la porte au nez, explique furieux Tom Enders. Une fin de négociation d'autant plus difficile à accepter que l'avionneur européen avait commencé à construire les appareils commandés qui devaient être livrés initialement dès l'an prochain.
D'autant plus difficile que, de sources proches du dossier, des dizaines de millions d'euros d'études et de modifications avaient été engagés pour répondre au plus près à la demande polonaise.
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D'autant plus difficile enfin que l'Américain Lockheed Martin, le constructeur des hélicoptères Black Hawk finalement acheté par le gouvernement polonais, avait participé à l'appel d'offres remporté initialement par Airbus.
Selon le ministre polonais de la Défense, deux premiers hélicoptères Black Hawk devraient être livrés avant la fin de cette année à la Pologne.
Airbus de son côté va demander réparation. Pour l'avionneur, Varsovie savait depuis bien longtemps qu'elle se désengagerait de ses discussions et c'est pour cette raison que le gouvernement a posé des conditions quasi irrecevables à l'avionneur européen pour justifier, a posteriori, une rupture des négociations.