La France et l'Allemagne peuvent-elles s'entendre quand on parle de défense du territoire et d'opérations extérieures ? « Il s'agit avant tout d'une démarche inclusive », souligne-t-on dans l'entourage du ministre français de la Défense, cette initiative reste ouverte à tous les membres de l'Union européenne.
Objectifs ? Aller plus vite, sans tout réinventer, faciliter le déploiement des opérations décidées par l'Union européenne et le financement des missions d'entraînement et d'équipement, conduites particulièrement en Afrique.
De nombreuses pistes avancées
Les pistes ? Créer à moyen terme un quartier général européen - les Anglais s'y sont toujours opposés, un système de surveillance pour satellite commun, les services français et allemands partagent déjà certains satellites de renseignement (SAR lupe), « débloquer » les groupes tactiques européens (Battle Group), jusqu'à 1 500 hommes déployables en 10 jours. Cette capacité existe, mais n’a jamais été employée par l'Union.
Puis, mutualiser les moyens logistiques - l'Europe partage déjà ses avions de transport (EATC) -, élaborer aussi un commandement médical européen pour déployer des hôpitaux de campagne uniques. Enfin, la France et l'Allemagne considèrent commune priorité le renforcement de l'industrie de défense européenne, alors que de nombreux pays européens membres de l’OTAN, préfèrent acheter des systèmes américains.