De notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
La visite de Joe Biden en Turquie est importante. C'est une visite nécessaire pour faire descendre la tension entre les deux pays, avec deux dossiers au programme : d'abord l'extradition de Fethullah Gülen, le cerveau présumé de la tentative de coup d'Etat. Washington a confirmé avoir reçu de la part d'Ankara une demande d'extradition mais pour des faits antérieurs au putsch raté.
Enfin, deuxième dossier qui sera évoqué lors de cette visite : la Syrie. La Turquie et les Etats-Unis sont alliés au sein de la coalition anti-Daech, mais avec des intérêts parfois divergents. C'est donc l'occasion de faire le point entre les deux capitales sur l'avenir de cette coalition au moment même où l'armée turque a lancé une opération dans la ville de Jarablos.
Une opération qui illustre parfaitement ces intérêts divergents entre les alliés de la coalition : les Américains qui veulent, tout comme les Turcs, déloger les jihadistes de cette ville mais c'est aussi pour Ankara, l'occasion de prendre de vitesse les forces kurdes, qui avancent aussi vers ces positions. Des forces kurdes qui sont justement soutenues par Washington.
→ Également sur RFI : La Turquie et la coalition lancent une offensive anti-EI à Jarablos