Le nom de Mourad Hamyd apparait sur les réseaux sociaux le soir du massacre de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Soupçonné d’être le troisième homme du commando des frères Kouachi et placé en garde à vue au commissariat de Charleville-Mézières, sa ville d’origine, il arrive vite à prouver son innocence. Au moment de l’attaque, il était en cours dans son lycée, information confirmée par ses camarades de classe fortement mobilisés pour prendre sa défense.
Libéré, Mourad Hamyd décroche son bac, s’inscrit à la fac et retombe dans l’anonymat. Jusqu’au 25 juillet dernier, lorsque sa propre famille, redoutant son départ vers la Syrie, signale sa disparition. C’est trois jours plus tard qu’il est arrêté à la frontière turque et placé dans un centre de rétention en Bulgarie. Aucune arme n’est trouvée sur lui, mais le contenu de son sac est décrit comme une vraie panoplie d’un candidat au jihad.
L’avocate du jeune homme, qui n’a plus de contact avec lui depuis janvier 2015, se dit étonnée par son arrestation. Elle a vu en lui une personne calme et réservée, par ailleurs extrêmement choquée par l’attentat contre les journalistes de Charlie Hebdo.