La Turquie avait déjà envoyé à Washington de nombreux documents, présentés par Ankara comme des « preuves » de l’implication de Fethullah Gülen dans la tentative avortée du coup d’Etat. Selon le porte-parole du Département d’Etat américain, ces documents sont actuellement « étudiés », mais, en soi, ils ne constituent pas une demande formelle d’extradition de Gülen.
La diffusion d’un mandat d’arrêt international ouvre la voie à une telle demande auprès des Etats-Unis. Réagissant à la publication d’un mandat d’arrêt international contre lui, Fethullah Gülen a évoqué le manque d’indépendance du système judiciaire turc et la dérive autoritaire du président Erdogan.
Les autorités turques annoncent une visite du chef de la diplomatie américaine John Kerry en Turquie pour la fin du mois. De son côté, la Turquie va prochainement envoyer aux Etats-Unis une délégation emmenée par deux ministres, pour essayer de convaincre les Américains de la nécessité d’extrader Gülen en Turquie.
→ à (ré)écouter : Hakki Akil, ambassadeur de Turquie en France, l'invité du matin de RFI