Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Plus que les épargnants, ce sont surtout les entreprises qui ont pâti du contrôle des capitaux en Grèce. La consommation entre le premier trimestre de cette année et celui de l'année dernière a certes ralenti de 1,3%, mais ce n'est pas une nouveauté dans ce pays déjà considérablement affaibli par la crise.
Ce sont surtout les limitations pour les transferts d'argent à l'étranger qui ont rendu la vie des entrepreneurs grecs encore plus compliquée. Les plus grosses entreprises ont pu contourner ces limitations. Pour les plus petites qui sont majoritaires, difficile de payer leurs fournisseurs. Une commission spéciale a certes été mise en place pour examiner les transferts urgents, mais elle a considérablement ralenti les paiements.
Résultat : baisse des exportations et des importations, et des marchés encore moins attractifs pour les investisseurs. Seul aspect positif pour l'Etat grec, selon la Banque nationale de Grèce, entre la mise en place du contrôle des capitaux et fin décembre, 1,8 million de cartes bancaires ont été délivrées. Cela a rendu possible un renforcement des paiements par carte qui pourrait être positif pour les revenus issus de la taxe sur la valeur ajoutée.