Pour Miléna Zajovic, coordinatrice àl'ONG Are You Syrious ?, qui apporte de l'aide matérielle et financière aux associations chargées des réfugiés, ces derniers sont traités comme des criminels. « Dans certains camps, leur liberté de mouvement est très limitée et ils ne reçoivent pas assez de nourriture. Mais heureusement dimanche les autorités leur ont finalement donné de quoi manger après les avoir privés pendant deux jours. Ils refusaient de les nourrir parce qu'ils voulaient savoir qui avait causé les troubles jeudi dernier. »
Les réfugiés ont vraiment peur pour leur futur, mais aussi pour la sécurité de leur famille, témoigne Miléna Zajovic, « surtout les yézidis qui ont été attaqués après avoir quitté leur camp pour échapper à la violence. Ils ont été la cible des habitants de l'île. Ils veulent que les migrants quittent Leros et ils les voient comme la source du problème. Ils disent que c'est mauvais pour le tourisme et que les réfugiés les gênent. Ils préféreraient qu'ils ne soient pas sur l'île. »