Sommet de l’Otan: l’aide à l’Afghanistan au cœur des discussions

Suite et fin du sommet de l'Otan à Varsovie réunissant, entre autres, Barack Obama, Angela Merkel, François Hollande et David Cameron. Après avoir consacré la journée d’hier à la sécurité des pays de l’est de l’Europe, les discussions de l’Alliance atlantique portent ce samedi 9 juillet sur l'Afghanistan.

L’Otan ne laissera pas tomber l’Afghanistan. Voici le message envoyé par l’Alliance à l’occasion de la réunion de ce samedi 9 juillet. La mission de combat de l’ISAF est terminée depuis 2014, avec le passage de témoin à l’armée afghane, mais l’Otan reste impliquée dans une mission d’assistance et de formation, « Resolute support », qui sera reconduite après 2016.

« L’Afghanistan reste une priorité, affirme un cadre supérieur de l’Otan, car l’armée afghane a toujours besoin de nous. » Cependant, il existe un problème de financement, explique notre envoyé spécial à Varsovie, Olivier Fourt. Aujourd’hui, les contributeurs de l’Otan (hors Etats-Unis) y consacrent toujours 1 milliard de dollars par an, auxquels s’ajoutent 3,5 milliards provenant des Etats-Unis et 500 millions pris sur le budget afghan.

Une armée très coûteuse, qui ne brille pas par son efficacité. Sur le terrain, l’armée afghane n’a jamais donné les résultats attendus. Elle manque de mobilité, a du mal à durer sur le terrain, n’a pas de vision stratégique et éprouve des difficultés à planifier ses opérations, reconnaît-on à l’Otan.

Pour lutter contre le terrorisme, l’Alliance préconise la mise en place de mesures concrètes de coopération frontalière avec les voisins de l’Afghanistan, particulièrement le Pakistan et l’Iran. Mais ces deux pays n’ont pas été invités au sommet de Varsovie.

L'Otan renforce sa présence militaire dans l'est de l'Europe

La journée d’hier était elle consacrée à la sécurité des pays de l’est de l’Europe. L’Otan a voulu donner une garantie de sécurité aux pays baltes, à la Pologne, à la Roumanie ou encore la Bulgarie avec la mise en place de quatre bataillons d’un millier d’hommes et l’officialisation d’une force dite multinationale sur les bords de la mer Noire.

L’Otan devrait aussi accueillir un nouveau pays : le Monténégro, qui va devenir le 29e membre de l’alliance. La petite république des Balkans sur la mer Adriatique jouit d’une position stratégique. La zone avait d’ailleurs été bombardée par l’Otan en 1999, pendant la guerre du Kosovo. Pourtant fortement attaché à la Russie, le Monténégro devrait rejoindre l’Alliance atlantique lors de ce sommet.

Partager :