Avec notre correspondant à Bratislava, Alexis Rosenzweig
Souvent en porte-à-faux avec Bruxelles à cause de ses alliances avec l’extrême droite ou de son opposition féroce à la répartition de réfugiés dans chaque pays, c’est désormais au chef du gouvernement slovaque, Robert Fico, que revient l’un des rôles principaux.
Douze ans après l’adhésion à l’Union européenne de la Slovaquie, également membre des zones Schengen et euro, il entend faire en sorte que l’avenir de l’Europe ne soit pas seulement décidé par Berlin ou Paris.
« Même si l’importance des présidences tournantes a un peu diminué ces dernières années, les Slovaques ont une vraie pression de représenter l’Europe centrale à un moment où elle est perçue comme un groupe de blocage au sein de l’Union européenne, analyse Martin Michelot est directeur de recherche sur l’Europe centrale à l’Institut Europeum. Et donc, les Slovaques auront certainement à cœur d’avoir une ou deux grandes conclusions en décembre qu’ils pourront mettre en avant comme étant la vraie contribution de l’Europe centrale à la continuation de la construction européenne. »
Les priorités affichées de cette présidence slovaque sont d’ordre économique, avec aussi, selon le programme officiel, des politiques migratoires et d’asile durables. Mais c’est d’abord du Brexit dont il sera évidemment question, notamment lors du premier sommet des Vingt-Sept prévu dans la capitale slovaque à la mi-septembre.