Avec notre corrspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Un ancien président de la République musulmane du Tatarstan a carrément demandé une refonte du texte. Car une des dispositions interdit la pratique des rites religieux non dirigée par une organisation dument enregistrée. Une interdiction de facto des prières à domicile, et une menace pour la liberté religieuse.
Le médiateur des entreprises s'inquiète des surcoûts engendrés par l'obligation faite aux opérateurs de télécommunications de conserver les messages pendant 6 mois, et certaines données pendant 2 ans. Boris Titov souligne que la Russie ne dispose même pas des technologies nécessaires et qu'elle sera obligée de les acheter aux Etats-Unis.
Edward Snowden, l'ancien agent américain réfugié en Russie dénonce pour sa part une loi « Big Brother » qui va coûter cher sans améliorer la sécurité. Bien d'autres dispositions inquiètent les défenseurs des droits de l'homme.
La non-dénonciation d'un crime est désormais passible de prison ferme, l'« extrémisme », une notion floue laissant place à l'arbitraire, pourra être puni de 7 ans de prison. Et l'âge de la responsabilité pénale est abaissé à 14 ans pour toute une série de crimes.
Les opposants, mais aussi le chef du Conseil présidentiel pour les Droits de l'Homme dénoncent des lois votées dans la précipitation à la fin de la législature, alors que les élections vont se tenir en septembre.