De notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Etonnante situation ce mercredi 29 juin au Parlement britannique, les deux dirigeants -David Cameron et Jeremy Corbyn- qui se sont fait face lors de la première séance des questions au Premier ministre depuis le Brexit pourraient bien perdre leur travail dans les prochaines semaines.
Le Premier ministre David Cameron est démissionnaire et l'appel à candidature pour l'élection de son successeur a ouvert ce mercredi 29 juin. Pour l'instant, aucun des deux favoris, l'ancien maire de Londres Boris Johnson et la ministre de l'Intérieur Theresa May, ne s'est encore déclaré.
De son côté, le dirigeant Labour Jeremy Corbyn a été désavoué par 81% de ses députés et son refus catégorique de jeter l'éponge ne laisse d'autre choix à ses adversaires que de le défier via un nouveau vote. On s'attend donc à ce que les députés travaillistes annoncent le déclenchement d'une élection au sein du parti.
Deux noms circulent, mais c'est surtout Angela Eagle, en charge du commerce dans le shadow cabinet jusqu'à ce qu'elle démissionne lundi, qui est la favorite parmi ses collègues députés. Pour cela, il faut qu'elle obtienne le soutien de 20% des parlementaires travaillistes.
Puis, ce sont les membres et militants Labour qui décident lors d'un vote postal et électronique. Et c'est ce qui pourrait permettre à Jeremy Corbyn de se maintenir à la tête du parti, car il compte sur le soutien des sympathisants qui, rappelle-t-il sans cesse, l'ont élu il y a 9 mois à 60%.