D’emblée pris à partie par le chef du service politique de Sky News sur les chiffres de l’immigration qui est l’une des questions cruciales du référendum, David Cameron est apparu sur la défensive pendant plusieurs minutes. Le Premier ministre qui a promis de diminuer à moins de 100 000 l’immigration nette tout en restant dans l’Union européenne et la zone de libre circulation n’a pourtant fait aucune concession, même s’il a admis que les relations avec Bruxelles pouvaient être extrêmement frustrantes.
« Parfois cette organisation me rend fou, a-t-il déclaré. Mais sommes-nous des déserteurs ? Est-ce qu’en quittant l’UE et le marché unique on va pour autant y gagner ? Absolument pas ! L'UE n'arrêtera pas d'exister si on part, la Manche ne va pas s'élargir. »
Le public sélectionné pour ce question-réponse n’a pas été plus tendre et a accusé à de nombreuses reprises le Premier ministre de chercher à effrayer les électeurs. Face à ce barrage hostile, David Cameron a malgré tout réussi à faire valoir ses arguments, principalement économiques, en rappelant que le marché unique était le plus grand marché du monde, plus grand que l’économie chinoise et que celle des Etats-Unis.
Le Premier ministre a conclu en demandant aux Britanniques de ne pas « jouer avec l’avenir de [leurs] enfants », alors que les tout derniers sondages indiquent que le camp du maintien perd du terrain face aux avocats d’un Brexit.