Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
TTIP, l'abréviation anglaise est omniprésente en Allemagne contrairement à d'autres pays. Le traité de libre-échange transatlantique entre l'Union européenne et les Etats-Unis est au cœur de nombreux débats.
Le gouvernement allemand ne lui voit que des avantages notamment dans les milieux économiques dans un pays champion de l'exportation. Angela Merkel souhaiterait que l'accord aboutisse avant le départ de Barack Obama. Mais les doutes sont permis.
Quant aux Allemands, ils sont de plus en plus sceptiques. Il y a deux ans, la moitié d'entre eux, près de 55%, soutenait le projet de traité. Ils ne sont plus que 17% aujourd'hui. Le nombre des opposants a augmenté, s’illustrant grâce à une mobilisation bien orchestrée. A l'automne, une grande manifestation contre le traité avait rassemblé entre 150 et 250 000 personnes à Berlin.
Samedi 23 avril à Hanovre, à la veille de l'arrivée de Barack Obama et deux jours avant la reprise de négociations à New York, plusieurs dizaines de milliers d'opposants sont attendus dans la capitale de la Basse-Saxe ainsi que des syndicats, partis de gauche et organisations anti-mondialisation. Une mobilisation alimentée également par un rejet de la politique et un certain anti-américanisme.
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