Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Premier signe de la poursuite du réchauffement des relations franco-russes, Vladimir Poutine sera cet automne à Paris. « Le président Poutine est invité par le président Hollande en octobre pour une inauguration culturelle qui permettra à nouveau d’autres échanges », a déclaré Jean-Marc Ayrault.
Concernant l'Ukraine, Paris a toujours des exigences vis-à-vis de Moscou, mais aussi de Kiev. « En ce qui concerne les autorités russes, nous pensons qu’elles peuvent faire en sorte que les séparatistes dans le Donbass respectent le cessez-le-feu de façon effective, a soutenu le ministre français des Affaires étrangères. Et en même temps, il y a désormais un nouveau gouvernement à Kiev. Il lui appartient de respecter les engagements pris et de mettre en œuvre les réformes. »
Lavrov et Ayrault prônent le dialogue en Syrie
Sur la Syrie, les deux ministres ont convenu que la solution n'était pas militaire. Jean-Marc Ayrault a appelé l'opposition à revenir à la table des négociations à Genève.
Sergueï Lavrov a lui dénoncé le comportement « capricieux » des opposants du groupe de Riyad. Et il a affirmé le soutien de Moscou à d'autres groupes d'opposition. « Cette guerre, personne ne peut la gagner. C'est pourquoi il est nécessaire de mettre en place un dialogue direct entre le gouvernement et tous les mouvements d'opposition sans exclusion », a soutenu le chef de la diplomatie russe.
Pour Sergueï Lavrov, ceux qui rêvent de renverser le régime par la force, en torpillant les négociations, n'ont le soutien ni des Etats-Unis, ni de la France.