Un véritable casse-tête se profile pour les partis politiques traditionnels néerlandais, et potentiellement pour l'Union européenne. Si le « non » l'emporte au référendum, le Parlement des Pays-Bas sera tenu de se prononcer une nouvelle fois sur le traité. Les députés auront alors deux solutions : désavouer le vote populaire en ratifiant une seconde fois le traité, ce qui est politiquement risqué à un an des élections générales dans le pays, ou s'y conformer et rejeter l'accord d'association avec l'Ukraine, ce qui l'empêcherait d'entrer en vigueur entièrement.
Logiquement, les partis traditionnels néerlandais appellent largement à voter en faveur du traité d'association. Mais ils se heurtent à la campagne virulente menée par le parti d'extrême droite et plusieurs petites formations eurosceptiques qui ont fait porter le débat sur le fonctionnement de l’UE. « L'Ukraine nous est bien égal », a avoué publiquement l'un des responsables de la campagne pour le « non » avant d'expliquer : « Nous voulons sanctionner les institutions de Bruxelles ».
Or selon les sondages, l'électorat néerlandais est de plus en plus hostile à l'Union européenne. Si le « non » l'emporte, les eurosceptiques néerlandais envisagent déjà d'organiser de nouveaux référendums pour contester d'autres décisions de l'UE. Un scénario envisagé avec angoisse à Bruxelles.