De notre correspondant à Bruxelles,
Le premier de ces vols décolle à 13h40 et le dernier cinq heures plus tard. C'est donc une réouverture très limitée qui servira de journée de mise à l'épreuve pour la nouvelle organisation de l'aéroport. Le hall des départs, endommagé par les deux explosions du 22 mars, a été remplacé par des préfabriqués qui ne peuvent permettre d'enregistrer plus de 800 passagers à l'heure. Sur une journée de douze heures, ceci ne permettrait d'atteindre qu'un cinquième de la capacité habituelle, mais ce dimanche on en sera encore loin. Une heure suffirait largement à faire passer tous les passagers de ces trois avions.
Mais pour la société gestionnaire de l'aéroport, cette réouverture est d'abord symbolique pour montrer que les Belges ne se déclarent pas vaincus et qu'ils sont capables de se relever rapidement. L'espoir est de revenir au nombre habituel de vols au décollage et à l'atterrissage d'ici les congés estivaux.
Nouvelles mesures de sécurité
La limitation du nombre de vols est aussi liée aux mesures de sécurité nouvelles imposées sur l'insistance des syndicats de policiers avec par exemple des caméras de lecture de plaques d'immatriculation sur les voies d'accès à Zaventem ou encore un premier contrôle d'identité et des bagages avant même le hall d'enregistrement.
Par ailleurs, un périmètre de sécurité sera établi, qui rendra impossible l’accès en voiture à moins de cent mètres du bâtiment principal. Et la zone de dépose des passagers sera elle aussi éloignée. Voilà pour les mesures les plus visibles.
Contrôle renforcé des employés ?
Il y aura aussi un budget exceptionnel ponctuel de 2 millions d’euros pour les besoins criants en matériel de tous types, un renfort de 200 agents pour les polices aéroportuaires de l’ensemble du royaume, et aussi un criblage renforcé. On s’achemine par ailleurs vers un criblage et, peut-être, un contrôle quotidien des employés de la manutention, dénoncés par les policiers comme comportant des délinquants, des criminels, voire des islamistes radicalisés.