Depuis dimanche, avec l’entrée en vigueur de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie, les migrants sont détenus dans les hotspots sans liberté de circulation jusqu’à ce que leur demande d’asile soit traitée. Le HCR, opposé à la détention forcée, a donc arrêté d’y conduire en car les migrants qui arrivent sur les côtes, comme il le faisait jusqu’à présent.
« Avant dimanche dernier [20 mars], c’était des centres d’accueil et le HCR était là pour donner de l’aide humanitaire à ces personnes et de l’appui aux autorités dans l’enregistrement de ces personnes, ainsi que des conseils sur les différentes options légales que ces personnes avaient, explique William Spindler, porte-parole du HCR à Genève. Depuis ce dimanche, ces centres sont devenus des centres fermés. Les personnes ne peuvent pas sortir. »
« Conformément à [sa] politique », le HCR suspend donc « certaines » de ses activités, notamment le transport des migrants vers ces centres. Il va toutefois maintenir ses activités d'information et de « surveillance » pour s'assurer que les droits des réfugiés soient respectés. Son personnel restera aussi présent sur le littoral.
« Nous considérons que demander l’asile, ce n’est pas un crime, poursuit William Spindler, les personnes ne doivent pas être mises en détention sauf s’il y a des raisons d’ordre public ou de sécurité. » Et l'hummanitaire de préciser que dans le flot de migrants qui arrivent chaque jour sur les côtes grecques, on compte surtout des familles avec des enfants. « Alors nous ne pouvons pas être partie des procédures de rétention et d’expulsion des personnes qui pourraient avoir besoin de protection. »
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