Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Pierre Olivier
La minute de silence a été fortement suivie dans la capitale belge, malgré le bruit incessant des hélicoptères de la police. La ville s’est comme figée. La circulation autour du rond-point Schuman s’est complètement interrompue.
Ce rond-point Schuman est le centre névralgique des institutions européennes : il est proche de la station de métro Maelbeek. En face, la Commission européenne, et à l’intérieur, le roi Philippe, la reine Mathilde, ainsi que le Premier ministre Charles Michel ou encore le Premier ministre français, Manuel Valls. Tous ont observé cette minute de silence.
En larmes
Non loin, des passants se sont arrêtés sur une place. Ils ont retiré les écouteurs de leurs oreilles. Certains sont encore en train de se recueillir, la tête baissée, les mains croisées, parfois en larmes. Les douze coups sonnés par le clocher de l’église voisine de Saint-Dominique n’ont fait qu’accentuer le silence et l’émotion.
C’est suffisamment marquant pour être souligné : pendant cette minute, personne ne regarde son téléphone portable ou même ne prend des photos comme pour se retrouver quelques instants seuls face à la mémoire de ces victimes.
Enfin dans le centre-ville, sur la place de la Bourse, plusieurs centaines de personnes s’étaient également réunies sous haute sécurité. Certaines parfois sont venues à pied, faute de transports en commun.