« Ce qui vient de se passer ext extrêmement grave. On n'est plus dans l'estompement de la norme et il faut rappeler chacun des comportements conformes à la vie en communauté », a notamment déclaré le maire de Bruxelles Yvan Majeur.
Le président français François Hollande a appelé à l'unité : « Le terrorisme a frappé la Belgique, mais c'était l'Europe qui était visée [...] Ses valeurs, ses principes, la démocratie, et c'est tout le monde qui est concerné. Tous unis contre le terrorisme, nous vaincrons [...] Nous devons prendre conscience de l'ampleur et de la gravité de la menace terroriste. Ces attaques viennent après d'autres. Paris a été particulièrement ciblée l'année dernière au mois de janvier, au mois de novembre. D'autres continents ont été touchés. Je pense à l'Afrique. Mais nous sommes devant une menace globale, qui exige d'y répondre globalement. La France et la Belgique sont liées. Liées par l'horreur que nous venons encore une fois de partager, et j'ai assuré au gouvernement belge tout le soutien indispensable pour que nous puissions apporter tous les moyens qui seront nécessaires. »
« Nous sommes en guerre, nous subissons depuis plusieurs mois en Europe des actes de guerre», a, de son côté, réagi Manuel Valls.« Face à cette guerre, il faut une mobilisation de tous les instants », a-t-il poursuivi en exprimant sa « solidarité » et sa « compassion » aux victimes et à la Belgique. Le Premier ministre s'exprimait à son arrivée à la réunion des députés socialistes à l'Assemblée, après une réunion d'urgence à l'Elysée.
Alors qu'il effectue un déplacement historique à Cuba, Barack Obama a également témoigné et a appelé à « s'unir » face à ceux qui « menacent la sécurité » des peuples à travers le monde.
Ban Ki-moon a dénoncé des « attaques méprisables » qui « frappent le coeur de la Belgique et le centre de l'Union européenne ». Cité par son porte-parole, le secrétaire général des Nations unies a « exprimé sa solidarité avec le peuple et le gouvernement belges ». « Je suis certain que la Belgique et l'Union européenne continueront de répondre à la haine et à la violence dont elles sont victimes aujourd'hui par un engagement sincère et durable en faveur des droits de l'homme, de la démocratie et de la coexistence pacifique », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué commun, les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 pays membres de l'Union européenne ont condamné d'une seule et même voix « une attaque sur notre société ouverte et démocratique » : « L'Union européenne pleure les victimes des attaques terroristes à Bruxelles. » Sa représentante diplomatique, Federica Mogherini, en déplacement en Jordanie, a fait une brève déclaration, au bord des larmes : « Nous croyons que le message qui vient d'Amman constamment est celui d'un islam de paix, de dialogue et de coopération. Nous en avons besoin en ce moment, ici, dans la région et en Europe. Aujourd'hui est un jour difficile. »
Le président ivoirien Alassane Ouattara, dont le pays a lui-même été ciblé par le terrorisme aveugle le 13 mars dernier, a également condamné ces actes.
L'université Al-Azhar, prestigieuse institution de l'islam sunnite basée en Egypte, a condamné les attentats : « Ces crimes haineux violent les enseignements tolérants de l'islam. (...) Si la communauté internationale ne s'unit pas pour faire face à cette épidémie, les corrompus ne cesseront jamais de perpétrer leurs crimes abjects contre les innocents. »
Pour le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, il s'agit d' « une attaque contre nos valeurs et nos sociétés ouvertes. Le terrorisme ne vaincra pas la démocratie et ne nous enlèvera pas nos libertés ».
Le pape François a condamné « la violence aveugle qui engendre tant de souffrances ». Il « confie à la miséricorde de Dieu les personnes qui ont perdu la vie ».
Cette liste de réactions n'est pas exhaustive : de nombreuses chancelleries ont apporté leur voix à ces condamnations.