Avec notre bureau à Bruxelles,
Un marchandage indigne, une faillite morale, une image lamentable de l’Europe… Le projet d’accord discuté lundi 7 mars à Bruxelles semble n’avoir convaincu personne au sein de l’hémicycle.
Pour les députés de droite, on ne peut pas promettre à la Turquie l’adhésion à l’UE alors même qu’une partie des citoyens européens n’en veut pas.
Concernant la suppression du régime de visas, il y a 72 critères à respecter et le Parlement européen a son mot à dire, rappelle-t-on ici. « Pourquoi cède-t-on au chantage des Turcs alors que le régime musèle sa presse et met au pas sa justice? », s’interroge un parlementaire de gauche.
« Les migrants que nous accueillons ne représentent que 0,25% de notre population, insiste le co-président du groupe des Verts, c’est 100 fois moins qu’au Liban. »
Après deux heures de débat, un député grec du parti Aube dorée, bien connu ici pour ses propos racistes, prend la parole : « Les turcs sont barbares, sales et menteurs. Ce ne sont que des chiens ». Les propos glacent l’audience et vaudront à l’intéressé d’être expulsé de l’hémicycle, une mesure tout à fait inhabituelle ici.