Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Pour le président du Conseil italien, il est hors de question de répéter les erreurs du passé. Autrement dit : l'intervention de l'Otan en Libye en 2011 contre le régime Kadhafi.
« Si la Libye est dans cette situation difficile, insiste Matteo Renzi, c'est parce que des politiciens, non pas italiens, mais français, ont eu la belle idée de programmer une intervention sans penser à la suite. »
Pour lui, « penser à la suite » signifie penser à la sécurité des Italiens et aux intérêts de la péninsule, notamment en termes énergétiques.
Il s'agit également d'une question d'image. A ce jour, 80 % des Italiens se déclarent opposés à une intervention en Libye. C'est ce qui explique aussi la réticence de Rome face à ses alliés qui, eux, attendent plus de coopération dans la lutte contre Daech.
Par ailleurs, le président du Conseil italien, Matteo Renzi, avait démenti dimanche les propos de l'ambassadeur des Etats-Unis à Rome selon lequel l'Italie pourrait envoyer en Libye « 5 000 hommes ». Pour l'heure, l'Italie de Renzi voudrait surtout inciter ses alliés, dont la France, à limiter leurs interventions.