Une élection tumultueuse, les élus de l'opposition kosovare ont même lancé du gaz lacrymogène au sein du Parlement pour tenter d’empêcher l'élection d’Hashim Thaçi. Elu au troisième tour de scrutin, le nouveau président du Kosovo n’est pas un inconnu.
Ancien dirigeant de l’UCK, l’armée de libération du Kosovo, ancien Premier ministre, ancien ministre des Affaires étrangères, il a été accusé de trafic d‘armes, de trafic de drogue et même de trafic d’organes, mais il a toujours échappé aux poursuites judiciaires.
Après l'échec de deux tentatives d'élection à la majorité des deux tiers, la candidature de Hashim Thaçi a été finalement approuvée au troisième tour à la majorité simple, avec 71 voix sur les 120 députés du Parlement, conformément aux règles constitutionnelles.
Pour ses opposants, c’est la personne la plus contestée du Kosovo qui vient d’être élue à la présidence. Hashim Thaçi était favori, il affrontait un unique candidat membre de sa propre formation politique.
Indépendant depuis 2008, le Kosovo tente de normaliser ses relations avec la Serbie ce qui provoque beaucoup de tensions dans ce petit pays de 1,8 million d'habitants où le chômage touche 40% de la population.