Il est impossible aujourd’hui, mercredi 24 février, d’éviter les contrôles sur la route qui relie Bray-Dunes, en France, à la commune belge de La Panne. Un fourgon et trois policiers arrêtent les véhicules les uns après les autres.
Pour les voitures, cela se résume à un rapide contrôle d’identité des conducteurs, parfois un contrôle du coffre. Mais les policiers belges sont plus minutieux lorsqu’il s’agit de fouiller les bus et les camions, des moyens de transport qu’empruntent les migrants pour rejoindre la Belgique et, notamment, le port de Zeebrugge.
Des contrôles efficaces
Ce port est devenu beaucoup plus difficile d’accès aux migrants depuis le début des contrôles, ce mardi 23 février. Tôt dans la matinée, ce mercredi, notre envoyée spéciale, Alice Pozycki, a d’ailleurs croisé un groupe d’hommes, des Pakistanais, qui marchaient le long de la route départementale.
Ils lui ont expliqué avoir quitté la « jungle » de Calais tôt dans la matinée ce mercredi en grimpant dans la remorque d’un camion. Mais arrivés à la frontière, une patrouille belge les a découverts lors du contrôle du véhicule. La police leur a alors demandé de faire demi-tour. Le groupe a rebroussé chemin sans vraiment comprendre ce qui se passait.
Pour ces Pakistanais, c'est donc un retour à pied dans le bidonville de Calais, situé à 50 kilomètres de là. Ce bidonville, ils espéraient le quitter avant l’évacuation prévue dans les jours à venir car leur objectif, et il est toujours le même, est rejoindre l’Angleterre.