Avec notre correspondant à Rome, Olivier Bonnel
On se souvient du réquisitoire du pape François contre la peine de mort devant le Congrès américain en septembre dernier. Cette fois, c’est de la fenêtre du palais apostolique du Vatican que le souverain pontife a de nouveau appelé à l’abolition de la peine capitale : « Les sociétés modernes ont la possibilité de réprimer efficacement le crime sans retirer définitivement à celui qui l’a commis la possibilité de se racheter » a expliqué François.
Il a plaidé pour une justice pénale qui soit toujours plus conforme à la dignité de l’homme et plus ouverte à l’espérance de la réinsertion dans la société.
Le pape argentin a rappelé que le 5e commandement « tu ne tueras point » a une valeur absolue et concerne autant l’innocent que le coupable.
En cette année de la miséricorde, François a lancé un appel à la conscience des responsables politiques, en premier lieu les catholiques, en leur demandant de poser un acte courageux : qu’aucune exécution n’ait lieu en cette année jubilaire.
Il y a un an, en recevant au Vatican une délégation de la Commission internationale contre la peine de mort, le pape avait expliqué que « la peine de mort ne rendait pas justice aux victimes, mais ne faisait qu’encourager la vengeance ».