Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Angela Merkel a, une fois encore, plaidé devant le Parlement allemand pour une solution internationale de la crise migratoire actuelle. La chancelière souhaite la mise en place de l’accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie. Un compromis qui prévoit un soutien financier à Ankara pour une meilleure prise en charge des réfugiés dans la région afin de rendre un exil vers l’Europe moins attractif.
La Turquie s’engage par ailleurs à mieux sécuriser ses frontières pour lutter plus efficacement contre les départs de ces mêmes réfugiés. Une solution complexe qui a la préférence d’Angela Merkel. La chancelière s’oppose sur ce dossier notamment aux Européens de l’Est qui souhaitent une fermeture des frontières dans les Balkans. Une proposition rejetée par Angela Merkel qui craint que la Grèce soit par conséquent débordée par l’arrivée massive de migrants.
Pour une solution en Syrie
Autre aspect évoqué par la chancelière, des mesures concrètes en Syrie même pour venir en aide à la population et réduire la crise humanitaire. « La situation actuelle reste insupportable. La mise en place d’une zone d’exclusion aérienne, qu’aucune des parties en présence ne bombarderait constituerait une avancée positive. Nous ne pouvons pas négocier avec les terroristes de l’Etat islamique. Mais si un accord pouvait être trouvé entre la coalition anti-Assad et les soutiens du régime pour une telle zone où les populations pourraient se réfugier, cela permettrait de sauver de nombreuses vies et contribuerait à appuyer le processus politique sur l’avenir de la Syrie », a déclaré Angela Merkel.
Une idée défendue également par Ankara qui souhaite depuis des mois la mise en place d’une telle zone sécurisée.