Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Cela fait maintenant plusieurs jours que les partis d'opposition ainsi que des associations comme Save the Children demandent au gouvernement britannique de faire plus pour les réfugiés syriens, et notamment accueillir quelque 3 000 enfants orphelins ou séparés de leurs familles actuellement dans des camps en Europe.
Dans un premier temps, David Cameron a refusé pour ne pas, selon ses termes, « faire du Royaume-Uni, un aimant » qui attirerait plus de gens et a qualifié les réfugiés à Calais de « bande de migrants ». Ses propos ont immédiatement provoqué un tollé et accru la pression sur le gouvernement qui depuis s'est lancé dans une vaste opération de communication pour limiter les dégâts.
Le ministère de l'Intérieur annonce ainsi qu'il va travailler avec le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) pour accueillir des enfants seuls. Mais ils seront choisis dans des camps en Syrie et les pays alentours et demeureront des « cas exceptionnels ». Quant aux jeunes mineurs déjà parvenus en Europe, une somme de 12 millions d'euros va être débloquée pour leur venir en aide. Mais loin d'avoir assaini l'atmosphère, ces précisions ont redoublé la colère des ONG et de l'opposition. Trop tard et trop peu, dénoncent-elles, qualifiant la somme annoncée de « minuscule ».