Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
C’est une Rome blindée qui accueille le président iranien, Hassan Rohani et sa délégation, composée de 120 entrepreneurs et de cinq ministres. La sécurité est sensiblement renforcée car les Italiens, qui sont contre la peine de mort et revendiquent la fin des persécutions en Iran, ont l’intention de se faire entendre.
Les droits de l’homme - mais aussi les tensions Iran-Israël - sont, de fait, les questions les plus épineuses. Cela dit, Rome et Téhéran attendent beaucoup l’une de l’autre. Sur le plan politique : l’Italie souhaite que l’Iran s’engage davantage pour la Syrie et pour combattre l'organisation Etat islamique. Sur le plan économique : Rome veut placer ses pions dans divers domaines, de l’industrie à l’énergie et aux infrastructures, en passant par la science et les technologies.
Plus de dix accords pourraient être signés et dévoilés demain, lors du forum économique Italie-Iran organisé par la Confindustria, le patronat italien, en présence de centaines d’entrepreneurs. La visite du président iranien, qui s’entretiendra avec le chef du gouvernement, Matteo Renzi, ce soir, s’achèvera par sa rencontre, très attendue, avec le pape François, mardi 26 janvier au Vatican.