Formation d'un gouvernement en Espagne: le PSOE sous pression

La situation politique reste très compliquée en Espagne. Le chef du gouvernement sortant, le conservateur Mariano Rajoy, s'est provisoirement retiré, voyant qu'il n'a pas de majorité. Il attend de voir si un « front de gauche » se constitue après que Podemos a proposé aux socialistes un gouvernement de coalition. La balle est donc dans le camp des socialistes, un camp divisé.

Avec notre correspondant à Madrid,  François Musseau

Le leader socialiste, le fougueux Pedro Sanchez, est sous pression. Les indignés de Podemos, révélation des législatives du 20 décembre, lui ont offert la possibilité d'une coalition pour gouverner l'Espagne de façon stable. Mais le prix à payer est élevé : Podemos exige la vice-présidence du futur exécutif, plusieurs ministères clés, et un dialogue avec les indépendantistes catalans.

→ A (re)lire : Espagne: Rajoy renonce à former un gouvernement

Résultat, le socialiste Pedro Sanchez est dans une situation très épineuse : il souhaite aussi un front de gauche, mais pas selon les conditions de Podemos. Sans compter le fait qu'il se heurte à des barons et des anciens dirigeants de son parti qui estiment que Podemos cherche à les diviser, à les humilier.

L'offre des Indignés est un cadeau empoisonné, affirme un ancien leader socialiste. « Ils cherchent à nous anéantir, c'est tout », assure-t-il. Conclusion : Pedro Sanchez se trouve face à un dilemme. Soit il accepte l'alliance avec Podemos et prend le risque d'en être l'otage, soit il refuse et alors il sera tenu responsable de l'instabilité du pays.

Partager :