Avec notre bureau de Bruxelles,
L'annonce a été faite par Theo Francken, le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration après les agressions contre des femmes en Allemagne. Ces cours, dispensés dans plusieurs langues orientales, seront destinés à faire comprendre les valeurs et usages européens aux candidats-réfugiés, regroupés dans les centres d'accueil en Belgique. Le volet le plus commenté est celui qui traite du respect dû à toute personne, et, en particulier, aux femmes.
Le projet fait polémique. Car Theo Francken, inlassable promoteur de ces cours, est membre du parti national-populiste flamand (N-VA), ouvertement hostile à toute forme d'immigration. Au secrétaire d'Etat qui invoque « la nécessité d'éduquer de jeunes célibataires issus de sociétés matriarcales, peu habitués au contact avec des femmes européennes », la ministre francophone des Droits des Femmes réplique qu'il s'agit « de racisme à peine déguisé ».
Présentée comme un projet nouveau en réaction aux graves incidents survenus en Allemagne dans la nuit de la Saint-Sylvestre, l'initiative n'est par ailleurs pas nouvelle : ces cours sont déjà dispensés dans le centre d'accueil de la province d'Anvers, fief du parti de M. Francken. Ce type de cours a été organisé pour la première fois en Norvège en 2011, après une série de viols en bande, commis par des réfugiés, notamment afghans.