Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
« Don’t bomb Syria ». Moins nombreux qu’au moment de la guerre en Irak, mais tout aussi déterminés, les manifestants n’avaient souvent qu’une seule pancarte « Ne frappez pas la Syrie ». Parmi eux l’acteur shakespearien Mark Rylance, signataire d’une pétition remise à David Cameron. « Je veux que nous soutenions la France, mais je ne suis pas sûr que des bombardements soient la bonne solution. J’ai peur que nous tombions dans le piège tendu par Daech en bombardant plus de civils et en les aidant ainsi à recruter toujours plus de jeunes hommes désespérés », a déclaré Mark Rylance.
Dans la foule, beaucoup de jeunes Britanniques inquiets pour la sécurité de leur pays . « Les gens qui veulent frapper la Syrie porteront une lourde responsabilité si nous subissons une attaque à Londres comme celle de Paris. Pour ma part ils auront notre sang sur les mains », dit une jeune femme.
Durant tout le week-end, les députés, toujours profondément divisés sur une intervention en Syrie sont invités à examiner leur conscience, l’occasion pour les responsables de « Stop the War » comme Chris Nineham de leur adresser un message clair : « Nous disons à tous les députés " prenez du recul, réfléchissez bien, ne vous laissez pas influencer par une atmosphère va-t-en-guerre et prenez la bonne décision à savoir : notre pays ne devrait pas se lancer dans la quatrième guerre avec un pays musulman en 14 ans ". »