La justice helvétique ne considère pas Hervé Falciani comme un chevalier blanc de la finance, loin de là. Le Franco-Italien a été condamné, ce vendredi 27 novembre, à cinq ans de prison pour plusieurs motifs, dont la soustraction de données, l'espionnage économique aggravé ou encore la violation du secret bancaire.
Considéré par certains comme un lanceur d'alertes, Hervé Falciani a, entre 2006 et 2008, copié des données bancaires de son employeur pour ensuite, de 2008 à 2014, les rendre accessibles à des organismes publics de plusieurs pays, dont la France et l'Espagne.
Au total, 76 gigabits d'informations brutes ont été copiés, l'équivalent de 5 300 grands classeurs, selon l'avocat de HSBC. Ces données ont ensuite été utilisées par le fisc français pour retrouver plusieurs exilés fiscaux.
Les Suisses, eux, voient dans cet homme un pilleur du secret bancaire. L'avocat de la banque parle même « d'un dommage collatéral pour la place financière genevoise ». La banque HSBC s'est d'ailleurs immédiatement félicitée de la sanction prononcée. Une sanction avant tout symbolique, car étant Français et domicilié en France, Hervé Falciani ne peut être extradé.
Ce jugement n'est pas définitif. Un recours peut être intenté devant le Tribunal fédéral, la plus haute instance juridique suisse.