Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
L'émissaire russe pour le Moyen-Orient Mikhaïl Bogdanov a déjà annoncé que pouvoir et opposition seront invités la semaine prochaine à Moscou. « Il n'y a pas de problème du côté du gouvernement, ils ont donné leur accord », a t-il déclaré, confirmant implicitement que le Kremlin fait pression sur Bachar el-Assad. « Nous sommes en contact actuellement avec les représentants de différentes organisations de l'opposition syrienne », a ajouté l'émissaire russe, se gardant de préciser de quelle opposition il s'agit.
Pas plus de précisions sur ceux que le général Kartapolov, chef des opérations militaires russes en Syrie, qualifie de « forces patriotiques syriennes », et qui auraient fourni des informations à l'armée russe sur des cibles terroristes à bombarder. La semaine dernière, les rebelles de l'Armée syrienne libre avaient refusé les appels du pied de Moscou, demandant à l'aviation russe de cesser de bombarder leurs combattants.
La position de Moscou aurait-elle changé ? Non, a répondu la porte-parole de la diplomatie russe. Mais un peu plus tôt elle avait indiqué que le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir n'était pas une question de principe pour la Russie : « Nous n'avons jamais dit cela. Nous ne disons pas qu'Assad doit partir ou rester ».