Pour se rendre de Moscou à Kiev en avion, il faut désormais faire escale à Minsk, Riga, Varsovie ou même Istanbul. Résultat : des temps de parcours rallongés à quatre, six, voire onze heures, contre une heure trente auparavant et des prix des billets qui risquent de s’envoler.
Selon l’hebdomadaire russe Ogoniok, au cours des sept premiers mois de l’année, les compagnies russes ont transporté près de 600 000 passagers entre Moscou et Kiev. Les deux tiers de ces personnes étaient ukrainiennes.
Dans un premier temps, les autorités ukrainiennes avaient décidé de bannir de leur sol les compagnies russes telles qu’Aeroflot ou Transaero qui effectuaient des vols vers la Crimée, la péninsule ukrainienne annexée par la Russie l’an dernier, puis la mesure a été étendue à tous les avions russes.
Après avoir qualifié le geste de pure folie, les autorités russes ont répliqué en fermant à leur tour leurs aéroports aux compagnies ukrainiennes. Si les relations politiques entre les deux capitales se sont sérieusement détériorées depuis le renversement de Viktor Ianoukovitch, les liens économiques et familiaux restent forts entre les deux pays et ces nouvelles règles sont vivement critiquées.
Le ministère russe des Transports a estimé que le manque à gagner pour les compagnies aériennes des deux pays pourrait avoisiner les 100 millions d’euros chaque année.