Les migrants continuent d'arriver en Europe et choisissent toujours la traversée par la mer au péril de leur vie. Alors, Médecins sans frontières (MSF), qui mène des opérations de sauvetage en mer, regrette que la Méditerrané n'ait pas fait l'objet d'une attention particulière lors des discussions sur la crise migratoire de la semaine dernière.
« Le sujet le plus débattu, c’est la situation en Grèce et dans les Balkans, explique Stefano Argenziano, coordinateur des opérations en Méditerranée de MSF. La Méditerranée est peut-être tombée au deuxième plan. »
A la recherche d'un « autre chemin »
Or, selon l’humanitaire, les décisions de fermeture de frontières sur le continent pourraient pousser les migrants à emprunter la Méditerranée centrale ou orientale. Un autre chemin « va être cherché et exploité par qui est à la recherche de mesures de protection », assure-t-il, regrettant que les pays européens n'aient pas envisagé un passage sûr vers l'Europe occidentale, à même « d'aider à sauver beaucoup de vies humaines ».
L'opération EU Navfor Med, lancée fin juin, est forte de quatre navires, dont un porte-avions italien, de quatre avions, et de 1 318 militaires. Et dès le 7 octobre, les Européens vont accroître les mesures anti-passeurs, en intervenant à leur encontre, y compris en usant de la force.