Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
David Cameron reconnaît que la situation en Irlande du Nord est « gravement préoccupante ». Pour autant, le Premier ministre britannique refuse toujours de suspendre l'Assemblée de Stormont comme le demandait le chef du gouvernement nord-irlandais démissionnaire. Peter Robinson accuse le parti Sinn Fein, ancienne branche politique de l'IRA, d'être malhonnête en prétendant que l'Armée républicaine irlandaise n'existe plus. Sans dévier de la ligne de Downing Street, la secrétaire britannique à l'Irlande du Nord a promis d'aider à résoudre la question des organisations paramilitaires dans la province. Mais Theresa Villiers a avant tout appelé à l'unité.
« C'est une journée difficile pour le processus politique nord-irlandais, mais il faut se rappeler qu'il y a eu un certain nombre de difficultés similaires depuis les accords de paix du Vendredi saint il y a 20 ans, a-t-elle déclaré. Et à chaque fois qu'une crise politique est survenue, les solutions ont pu être trouvées lorsque les dirigeants d'Irlande du Nord se sont assis autour d'une table pour tenter de résoudre les problèmes. Et c'est ce que nous devons faire dans les jours et les semaines à venir. »
Le gouvernement britannique va donc s'efforcer de faire retomber la tension à Belfast. Il a désormais six semaines pour sauver la situation et éviter l'effondrement des institutions nord-irlandaises.