Avec notre bureau de Bruxelles,
Les propositions vont bon train de la part de la plupart des capitales européennes pour apporter des remèdes à la crise. Elles vont de la promotion et de l'aide aux exportations de produits européens vers les marchés internationaux à des jeux comptables pour détourner vers l'agriculture des budgets européens non dépensés.
Ce qui est certain c'est que l'Union européenne doit agir de concert et dépasser les mesures pour l'instant très nationales qui ont pu être prises. « L’Union européenne a la possibilité d’envoyer un signal au marché en jouant sur l’intervention, explique Luc Vernet, conseiller au groupe de réflexion FarmEurope. Elle a aussi la possibilité de faire la promotion des productions européennes. Donc, il y a un certain nombre d’outils, mais on voit très clairement aujourd’hui que la Politique agricole commune, telle qu’elle est, est très mal armée face au niveau de volatilité des prix qui devient la norme. Donc, arrêtons la spirale infernale sur le marché du lait et fixons un niveau de prix qui envoie un signal au marché pour sonner la fin de la crise. »
On sait cependant que les discussions vont être rudes. Notamment sur le prix de l'intervention, l'aide publique pour le lait que les Français espèrent voir passer de 22 à 27 centimes du litre alors que d'autres craignent que cela fasse grimper les exportations de produits laitiers non européens.