Migrants et réfugiés: l'UE promet une aide économique à la Grèce

Un ferry dépêché par le gouvernement grec pour accélérer l'enregistrement administratif de milliers de réfugiés syriens se trouvant sur l'île de Kos est arrivé hier dans le port de l'île, débordée par l'afflux de migrants. La mort de 40 migrants, par asphyxie, dans la cale d'un bateau à destination de l'Italie. Les drames se succèdent alors que l’Union européenne promet un soutien financier aux autorités grecques - un geste qui n’est pas suffisant selon les ONG qui aident à l'accueil des réfugiés et migrants.

Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein

« Le monde affronte la pire crise des réfugiés depuis la Seconde guerre mondiale, et l’Europe est en première ligne ». Les mots sont du Commissaire européen à l’Immigration, le Grec Dimitris Avramopoulos, qui rentre tout juste d’Athènes. « La situation en Grèce est devenue particulièrement urgente » poursuit-il.

Et pour cause, pour le seul mois de juillet, ce sont 50 000 migrants qui sont arrivés sur les îles grecques, contre 6 000 à la même période, l’année dernière. L’Union européenne promet donc son soutien financier : 30 millions d’euros seront décaissés en début de semaine prochaine, dès qu'Athènes en fera formellement la demande ; une enveloppe déjà prévue en mars et qui fait partie d’un programme plus important d'un montant de 2,4 milliards d'euros destiné à aider les pays à mieux gérer les flux migratoires pour les six prochaines années.

La Commission européenne se dit prête à en faire davantage, tant au niveau financier qu’au niveau logistique. Mais elle appelle surtout les autres Etats membres à se mobiliser, ceux qui rechignent à soulager les pays en première ligne et à mieux répartir les réfugiés dans toute l'Europe. « Ce n'est pas un problème grec mais un problème européen » a insisté Dimitris Avramopoulos.

→ à (re)lire: Frontière serbo-hongroise, l'autre porte d’entrée des migrants en Europe

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