Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
« Le monde affronte la pire crise des réfugiés depuis la Seconde guerre mondiale, et l’Europe est en première ligne ». Les mots sont du Commissaire européen à l’Immigration, le Grec Dimitris Avramopoulos, qui rentre tout juste d’Athènes. « La situation en Grèce est devenue particulièrement urgente » poursuit-il.
Et pour cause, pour le seul mois de juillet, ce sont 50 000 migrants qui sont arrivés sur les îles grecques, contre 6 000 à la même période, l’année dernière. L’Union européenne promet donc son soutien financier : 30 millions d’euros seront décaissés en début de semaine prochaine, dès qu'Athènes en fera formellement la demande ; une enveloppe déjà prévue en mars et qui fait partie d’un programme plus important d'un montant de 2,4 milliards d'euros destiné à aider les pays à mieux gérer les flux migratoires pour les six prochaines années.
La Commission européenne se dit prête à en faire davantage, tant au niveau financier qu’au niveau logistique. Mais elle appelle surtout les autres Etats membres à se mobiliser, ceux qui rechignent à soulager les pays en première ligne et à mieux répartir les réfugiés dans toute l'Europe. « Ce n'est pas un problème grec mais un problème européen » a insisté Dimitris Avramopoulos.
→ à (re)lire: Frontière serbo-hongroise, l'autre porte d’entrée des migrants en Europe