Quel avenir pour les deux navires Mistral redevenus des propriétés de l'armée française ? La marine n’en a pas besoin. Elle dispose déjà de trois bâtiments similaires. Mais à en croire le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, plusieurs pays auraient fait part de leur intérêt. Il n’a cependant avancé aucun nom, même si les médias ont récemment cité comme clients potentiels Singapour, le Canada, l’Inde ou encore l'Egypte, qui vient d'acheter à la France une frégate multi-missions.
Il ne sera toutefois pas simple de revendre ces deux bâtiments de guerre. Il faudra d'abord établir un nouveau prix car les navires sont en règle générale très personnalisés. Leur adaptation pour un client de remplacement pourrait coûter plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de millions d'euros selon le constructeur.
Le temps joue contre la France qui débourse chaque mois plus d’1 million d'euros pour assurer leur sécurité et leur maintenance. L’Union européenne ou l’Otan pourraient être des acheteurs potentiels. Une occasion de montrer la solidarité des Vingt-Huit ou des alliés, et d'envoyer un signal politique fort à la Russie.