Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Aabla Jounaïdi
Place de la mairie, à Athènes, Georges Papandréou, l’ancien Premier ministre et président du Parti socialiste, l’homme qui en 2010 a signé les premiers accords instituant l’austérité en Grèce contre un premier plan d’aide international, étrangement, est applaudi. Car pour la foule, en majorité de la classe moyenne supérieure, dimanche au référendum, il vaut mieux voter pour plus d’austérité que pour l’inconnu.
Iulia vit et travaille à Bruxelles. « Je veux que la Grèce reste dans la zone euro parce que le climat est très mauvais et le gouvernement ne nous garantit rien, explique-t-elle. Je veux un accord, que les négociations avancent, car la situation est déjà très mauvaise. Mais avant tout, rester dans l’euro, c’est ma ligne rouge ! »
A 800 mètres de là, la place du Parlement est occupée par l’influent Parti communiste grec. Si la position officielle du parti est de refuser le référendum, Haris, étudiant en médecine, va voter « non ». « Le futur et la prospérité du peuple sont hors de la zone euro, soutient-il. On veut notre souveraineté, contrôler notre propre monnaie. »
Deux discours aux antipodes qui cohabitent, deux visions de la Grèce qui s’affrontent et dont il est toujours difficile pour l’heure de savoir laquelle domine vraiment.